L’objet de cet article est d’étudier les effets de la consommation de luxe sur la croissance économique. Cependant, avant de traiter de la relation entre croissance économique et luxe du point de vue de la demande il faut d’abord revenir sur les déterminants de la consommation de luxe. Ainsi, nous exposerons d’abord les modèles de préférences qui dépassent le concept d’homothéticité et font le lien entre préférences individuelles et consommation de luxe. Sur ce point, l’accent sera particulièrement mis sur les méthodes proposées par Georgescu-Roegen. Ces apports permettront ensuite d’étudier les relations macroéconomiques entre consommation de luxe, innovation et croissance en présence de préférences non-homothétiques. Nous verrons notamment comment l’utilisation de structures de préférences hiérarchiques ou la définition d’élasticités de la demande spécifiques aux biens de luxe permet l’étude de la consommation de luxe à travers des modèles standard de croissance endogène ou d’optimisation dynamique. Nous nous interrogerons finalement sur la pertinence de ces modèles.
Codes JEL : O40, B41, E21, E25