Agriculture et alimentation en transition durable

Les systèmes agroalimentaires actuels sont dominés par une agriculture intensive : culture simplifiée, pratiques standardisées et faible diversité de cultures. Les modes de production et de commercialisation sont orientés vers une recherche constante de productivité et de compétitivité. Ces systèmes ont généré des impacts sociaux, environnementaux et sanitaires inacceptables. La transformation de ces systèmes dépend des innovations technologiques, mais repose aussi sur des changements des modes de production et de consommation, des compétences, des valeurs, des institutions, des politiques, etc. La transformation des systèmes implique la participation de nombreux acteurs (entreprises, institutions de recherche, citoyens, associations, etc.) dont la coordination exige une attention particulière. Parmi les accélérateurs de la transformation des systèmes agro-alimentaires, l’apprentissage et l’intermédiation jouent un rôle clé : la création ou l’acquisition de nouvelles connaissances dans des contextes formels ou informels mobilisent une variété d’acteurs incités à collaborer afin de contribuer collectivement à la transition durable ; l’incitation, la cohésion et la coordination des activités des parties prenantes à ces processus révèlent l’importance de l’intermédiation qui agit à diverses phases du chemin de transition (phase d’exploration, phase d’accélération et phase de stabilisation). Les contributions de ce numéro spécial de la revue Innovations, Revue d’économie et de management de l’innovation s’intéressent aux apprentissages et à l’intermédiation pour une accélération des transitions vers une agriculture et une alimentation durables.