Hybridation des savoirs à l’épreuve des sciences participatives : cas du crowdsensing environnemental
Expression d’engagements réciproques entre scientifiques et chercheurs non professionnels, l’articulation des savoirs en recherche et sciences participatives est fonction des objectifs du programme de SRP et des configurations mobilisées (recherche participative, collaborative ou contributive). Ces dynamiques varient également selon les dispositifs sociotechniques utilisés et les capacités d’apprentissage des collectifs permises par la démarche. Cette communication examine les dimensions sociocognitives des sciences participatives et les processus d’hybridation des savoirs qui les sous-tendent, à partir d’une pragmatique des mises à l’épreuve des programmes eux-mêmes. Appliquée au crowdsensing environnemental (métrologie participative s’appuyant sur des capteurs et dispositifs numériques), cette perspective propose d’appréhender ces projets au prisme d’une translittératie impliquant à la fois des littératies scientifiques, métrologiques, technologiques, sémiotiques et réflexives. L’hybridation des mesures et des champs de savoirs dans le domaine de la surveillance environnementale reste un défi qui implique non seulement de se défaire d’une approche extractiviste, mais aussi, d’habiter la reconfiguration écopolitique potentielle résultant du pluralisme des données et des connaissances.
- Sciences participatives
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