Le financement participatif est-il l’objet d’un biais domestique ? Cas d’une microbrasserie locale

Par Thibault Cuénoud, Gilbert Giacomoni, Rey Dang, L’Hocine Houanti
Français

La littérature rappelle régulièrement l’intérêt des citoyens à financer des porteurs de projet. Lorsque ces contributeurs viennent à financer des projets via des plateformes de financement participatif, ils bénéficient, d’après la littérature, d’une asymétrie d’information réduite, d’un coût d’information proche de zéro et d’un accès à une myriade de projets. La théorie financière définit un biais local selon lequel les investisseurs préfèrent détenir des titres géographiquement proches. La théorie moderne du portefeuille de Markowitz (1952) considère cette situation comme une anomalie décisionnelle. Inversement, les investisseurs pourraient s’engager rationnellement dans des entreprises locales s’ils percevaient des rendements supérieurs à la moyenne, si la proximité géographique leur permettait d’obtenir des informations privilégiées sur l’entreprise (et ce faisant de réduire l’asymétrie d’information) ou les rendait plus à même d’exercer un droit de contrôle. À travers notre recherche sur une microbrasserie locale rochelaise, nous étudions le rôle du biais local et domestique (cercle familial et amical) dans les choix de financement participatif.
Codes JEL : G2, G3, O3

  • Financement participatif
  • Théorie financière
  • Biais domestique
  • Distance géographique
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